Denis Peter, Une philosophie de l’humanisme pur.

Bonjour,

Je viens de parcourir votre site.
Je l’ai ajouté à la liste de liens sur celui que je viens de terminer.

Je craignais que l’appellation « Alliance Humaniste » ne soit usurpée. Eh bien non ! Ce que j’ai apprécié : l’idée de ne fonder l’humanisme que sur le cœur. Je vois qu’il y a chez vous des croyants et des non-croyants. Enfin !

Les athées se contentent trop souvent de fustiger les exactions des religions, en oubliant le combat qui devrait prévaloir : celui de l’amour et d’une fraternité universelle. Comme si la religion était la cause de tous les malheurs du monde !
Les croyants parlent souvent d’œcuménisme. Mais ce dernier est généralement limité à ceux-là seuls qui reconnaissent un créateur. Comme si cela avait un rapport obligatoire avec le cœur, avec l’humanisme.
Alors, je rêvais d’un œcuménisme réellement universel, celui des hommes de cœur. Puisse l’Alliance Humaniste être celui-là !
Je me déclare donc, solennellement, adhérent à cette officieuse confrérie.

Certes cela est un peu facile. Car enfin, ce qui compte, ce ne sont pas les bons sentiments, mais les résultats. Et pour que ceux-là soient, il faut agir. Mais comment ?
N’oublions pas que l’enfer est pavé de bonnes intentions. Disons que l’enthousiasme n’empêche pas la prudence.

Peut-on convaincre d’aimer, comment accéder à l’amour inconditionnel ? Il y a sans doute de nombreuses approches également respectables. En voici une toute simple. Aimer est un plaisir, en soi. Que dis-je, un bonheur. C’est à dire quelque chose de profond que l’on ne peut nous retrancher. Une fois que l’on a compris ça, on aime tout le monde ! Bon, c’est rapide, mais sait-on jamais…

Pour agir utilement et dans un sens humaniste, il importe de bien réfléchir. Analyser les causes des fléaux que l’on prétend combattre. Par exemple, il est frappant de constater à quel point pratiquement tout le
monde souhaite la paix… y compris ceux qui font la guerre ! Pourquoi ce paradoxe ?

Voilà une explication possible, que je soumets à mes frères en humanisme : nous voulons certes la paix, la fraternité, une nature préservée, un monde plus juste etc. Mais est-ce la seule chose qui motive chacun de nos actes ? Certes non. Nous voulons aussi obtenir certains biens qui nous font envie, jouir de certains plaisirs de l’existence, gagner notre pain quotidien, satisfaire les désirs de nos proches, nos ambitions professionnelles… Rien de mal à cela. Le seul problème, c’est que parfois, « cela » nous place en situation de concurrence avec d’autres personnes. D’où les myriades de conflits qui émaillent notre société et nos existences. Du conflit dans un ménage, à celui entre nations, parce que deux peuples n’ont pas les mêmes « intérêts », parce que plusieurs personnes veulent le pouvoir pour elles
seules etc. Tous ces gens là veulent la paix, bien sûr…

Et puis, il y a des êtres réellement humanistes. Ils veulent par-dessus tout, un monde meilleur. Et, en plus, ils ont « La » solution. Alors, ils agissent. Pour l’imposer. Il y en a d’autres qui ont aussi « La » solution. Alors, ils agissent. Pour l’imposer. Mais ce n’est pas la même que celle des premiers. Alors les différents groupes se battent entre eux. Si bien que désirant la paix, ils amènent la guerre (bien sûr, c’est à cause des autres » !)

D’où cette idée. Pour que la paix ait quelques chances, deux conditions sont
nécessaires :
1-Que chacun place l’exigence d’un monde meilleur pour tous au-dessus de ses autres aspirations. Ainsi seulement, pourraient être réglés les conflits d’intérêts.
2-Que chacun ne cherche la vérité que par l’exercice de la seule logique, de la seule observation des faits, en pratiquant le dialogue avec autrui et en étant toujours prêt à se remettre en cause. Ainsi seulement, pourraient être réglés les conflits de méthodes.

Ces deux conditions peuvent paraître exigeantes, mais elles me semblent réalisables pour le plus grand nombre, car elles reposent sur deux dispositions humaines fondamentales et complémentaires : le cœur, et la raison.
Cette idée est bien sûr susceptible d’être remise en cause… Ce n’est qu’une modeste contribution de ma part, à l’édifice que je me propose de construire avec vous, avec ceux qui le souhaitent.

En outre, cette simple philosophie risque de ne pas suffire. Nous devons mettre toutes les chances de notre côté.
Nous ne sommes pas des surhommes. Notre volonté n’est pas sans faille. Je pense qu’un mode de vie, qu’une économie appropriée, sont nécessaires pour un monde plus juste et harmonieux, sur cette bonne vielle terre.

D’où l’idée développée dans le site que je viens de lancer, et que je vous invite à découvrire. J’ai baptisé « amopie » le projet qui y est présenté. Une utopie qui aurait l’amour pour fondement… L’erreur de bien des utopistes : ils ont oublié le « moteur » pour que leur société fonctionne. Ils ont oublié le carburant. Des hommes y sont vertueux, on ne sait pas pourquoi. Ces hommes-là n’existent que dans leurs rêves. Si bien que mis à part quelques romans, ils n’ont engendré que de sombres dictatures.
L’utopie dont il est question ici peut exister aujourd’hui. Par utopie j’entends simplement une économie radicalement différente, pas nécessairement étendue à tout le monde. Et n’ayant aucun rapport avec toute idée de
perfection… juste une société un peu plus… humaine. Une utopie qui serait viable car elle aurait un fondement, un moteur, un carburant : l’amour… Le seul qui ne soit pas « polluant »…

Cette initiative s’inscrit bien me semble-t-il, dans le cadre de votre charte. En particulier en ce qui concerne le 16ième point: »Ne pas chercher à convaincre les immatures, mais s’activer à rassembler les personnes déjà prêtes cherchant à trouver d’autres solutions que celles proposées par le monde actuel. »

Alors, quand l’amour nous ouvrira-t-il les portes… d’un monde meilleur ?
Et s’il avait déjà commencé ?

Denis Peter

denis.peter@free.fr
http://amopie.free.fr

http://www.facebook.com/pages/Amopie-Bienvenue-dans-une-nouvelle-soci%C3%A9t%C3%A9/115283388503099

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